Blogue de résistance féministe
Les débats sur le droit à l’avortement débouchent encore trop souvent sur des considérations d’ordre moral, religieux ou éthique. Des postures idéologiques qui omettent totalement les dimensions sociales et économiques induites par la question du droit des femmes à contrôler leur fertilité. Aujourd’hui, il faut rappeler que l’accès à l’avortement pour toutes les femmes et minorités de genre est un enjeu d’intérêt général. Car leur interdire d’avorter nuit gravement au collectif, sur tous les plans.
Ce n’était pas vraiment une surprise, cela reste tout de même un choc : la Cour suprême des États-Unis d’Amérique a annulé, vendredi 24 juin, l’arrêt Roe vs Wade qui protégeait depuis 1973 le droit à l’avortement.
Il y a quelques semaines, la série américaine Grey’s Anatomy a ajouté son grain de sel au bouillon de sensibilisation à l’endométriose. Une patiente qui souffrait de maux de dos se retrouvait, à peine quelques heures après son arrivée à l'hôpital, dans une salle d’opération où on lui diagnostiquait et lui retirait des lésions d’endométriose (qui est mal définie au passage) par coelioscopie.
Je suis entourée de femmes extraordinaires, généreuses, dévouées et résilientes. Et je suis certaine que je ne suis pas la seule dans cette situation. On pourrait être tenté·es de profiter de la journée du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, pour célébrer ces personnes remarquables. Mais avec les changements climatiques à nos portes et le message sans cesse répété que « les femmes feront partie de la solution », je ne peux m’empêcher d’être inquiète pour la santé mentale de ces femmes.