là
quelque chose bat la
chamade
dans ton silence
commotion je perds sans connaissance
ton silence acouphène comme du speed metal jour
et nuit
quelque chose bat la chamade
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place)
veux-tu qu’on le fasse ensemble
on va hurler ensemble
et puis je lacerai tes gants
tes gants de boxe fille
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place)
tu écraseras des faces
tu feras ça dans le ring
s’il le faut
je vais t’aider à distance de bras
un uppercut est si vite arrivé
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place)
moi je t’offrirai à boire et t’essuierai le front
comme j’essuie tes larmes et le sang
(on te dit de te taire
de répondre aux questions
aux attaques surtout coups de genoux
coups de barre
la vérité devient molle comme une ploye
les yeux tournés vers le ciel
vide)
mais
ton silence
ton maudit silence
j’ai envie de t’aider à le *friggin*
briser.
go.
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place)
on va rompre les digues ensemble
on va casser les dents de ton mutisme ensemble
cette mâchoire qui te broie te brise t’avale et t’enferme
(quelque chose bat la chamade – la chamaille)
à coups de points d’orgue, à ton rythme
dans la face de la musique
qui joue toujours des riffs mâles
à ta place
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place)
on va dire non – ensemble
jusqu’à ce qu’ils comprennent dans leur chair
la violence de ta féminité martyrisée
transfigurée
(j’ai huché si fort chère
– je peux juste pas le faire
à ta place – je peux pas
et je veux pas : huche. c’est toi
qui va battre la chamade
de ta vie astheure)